Scènes de la vie villageoise
Sur Midi Libre, un article annoncé
en première page avec photo relate le procès du maire de Bornes, un Monsieur de
Quelque chose, accusé d’exhibition sexuelle. Un type pour feuilleton, beau,
soigné, courtois, la cinquantaine virile bien entretenue, serviable… on a du
mal à l’imaginer en string et porte jarretelles en train de s’astiquer en
matant un couple sur une plage naturiste échangiste. Bon. C’est sans intérêt,
si ce n’est de voir confirmer qu’il n’y a pas de profil des délinquants
sexuels. Il existe des psychotiques à froid, jamais détectés… et aussi, à
chaud. Celui-ci a donc chauffé brusquement. S’il s’était contenté de rêver, de se cacher derrière un arbre, il
serait toujours un notable insoupçonnable. Dans la galerie, une après-midi
d’été, un beau jeune homme souriant et aimable, apparemment hétéro, cultivé et
d’un bon niveau social m’a demandé de le regarder nu en string, bas à résilles
et escarpins -il avait le matos sur lui, sous ses vêtements de jeune cadre- et
de le photographier en cette affriolante tenue. Niet. Si de telles pulsions
sont indétectables, le sadisme, la pédophile le sont-ils aussi ?
Parfois ? Toujours ? Traoré était discernable. Allègre, Dutrou et
Louis ont la tête de l’emploi. Mais Fourniret et son air de vieil
instit besogneux ? Ted Bunny et son visage d’ange souriant ?
Autrefois, un type tout à fait banal qui se disait d’Emmaüs m’avait proposé de
racheter des vêtements féminins. Je lui avais répondu en plaisantant que le sac
qu’il visait était celui du linge sale. C’était précisément ce qu’il voulait.
Des slips si possible. Où est la limite ? Le gaillard qui se parfume dans
la plus stricte intimité aux culottes sales ne dérange personne. Celui qui s’astique
devant un couple ? Davantage, qu’il soit en tenue sexy ou non. Et celui
qui veut être photographié en vêtements de gogo girl ? On est à la limite.
Sur le fil du rasoir.
Au cours d’une séance de
bioénergie autrefois, on a rencontré un type qui rêvait de se faire chier
dessus. C’était son truc.
Homo, il avait choisi Nathan pour exécuter le tour. Qui a refusé, un peu gêné
tout de même malgré tout ce que l’on avait pu entendre dès le début de ce
happening. Il est revenu à charge. Plusieurs fois. Il y tenait vraiment. Plus
inquiétant: le gaillard était pédiatre. Et son allure extérieure, celle d’un
bourgeois BCBG, tristounet, volontiers donneur de leçons, plutôt coincé, pas sympa. Qu’y
avait-il dessous, à part cette lubie ?
Je ne suis pas si
bizarre que ça finalement. Ça me rassure.
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