mercredi 12 décembre 2012

Haines bourgeoises



Sandro.

J’ai six ans. Je rentre seule comme d’habitude. Il n’y a que très peu de voitures et l’école du Palais est située juste à côté de la rue du lycée où nous résidons. Ma mère surveille l’étude. Cela augmente un peu son maigre salaire avec lequel nous vivons en grande partie. Une lettre dans la boîte. C’est rarissime. Je parviens à me hisser et je la prends. Elle est adressée à la famille, du moins le crois-je. Je l’ouvre et je lis. Je n’ai pas de blocage alors. C’est la belle écriture de Nini, claire et élégante, facile à lire, Nini, ma tante Demarret la plus lettrée, la sœur aînée de mon père, l’intello, la chef de la famille, qui réside à Lyon. La seule, avec Odile, que je connaisse un peu. Je suis du reste amoureuse de Simon, son fils adoptif iranien en réalité, le fils de sa sœur Geneviève qui représente pour moi l’archétype de l’ «homme» idéal. Nathan lui ressemble un peu du reste, un brun oriental chaleureux et distant à la fois. Car nous ne sommes pas liés avec les autres Demarret. Je n’ai même presque pas entendu parler de ma grand-mère Demarret que je n’ai jamais vue, je ne sais pas pourquoi et je ne pose surtout pas de questions. Il n’y a pas intérêt. Mon père ne me parle pas et se fâche si je questionne. Un trou dans sa vie, et dans la mienne.

Un souvenir de lui, un des premiers: il m’interdit de parler. Sinon il va me battre. Je regarde par la fenêtre. Je ne sais plus ce qui me fait rire. Mais je sais qu’il a ri aussi. Le rire est-il considéré comme une parole ? Ai-je dit «regarde» sans pouvoir m’en empêcher ? Je m’interroge. Le rire qui le secoue lui aussi n’entraîne-t-il de facto le pardon pour le mot prononcé ? Non. Toujours riant, il me gifle à tour de bras. Cela m’a autant marquée que l’agression sexuelle ensuite. Son rire pendant qu’il me frappait.

Bon. Je reviens de l’école et je lis: «Une bien triste nouvelle que je dois hélas vous relater. Sandro s’est suicidé. Il est passé sous un train, a été déchiqueté… etc »
Qui est Sandro ? Je repose la lettre, intriguée, pas vraiment triste, car je ne sais pas de qui il s’agit et je ne comprends pas totalement. Lorsque ma mère rentre, je lui tends, ouverte, la missive. Elle lit rapidement, me demande si j’ai lu, et, à ma réponse positive, hurle, m’accuse d’indiscrétion, de vol, m’insulte et me flanque une trempe. Voilà. Explication: Sandro était le dernier mari de ma grand-mère Demarret, une belle femme artiste un peu fantasque qui avait divorcé de son Demarret de premier mari, lequel, malgré sa situation florissante, lui avait laissé à elle seule la charge d’élever les quatre derniers des six enfants qu’ils avaient eu ensemble. (Elle était issue d’une famille d’acteurs lyriques et sa sœur à laquelle elle ressemblait beaucoup, était une cantatrice qui eut son heure de gloire dans Tosca. C’est ainsi qu’on la nomme dans la famille.)

La fratrie Demarret, presque exclusivement féminine, se divise donc grossièrement en grand bourgeois, (l’aînée), petits bourgeois, (celles du milieu), et prolos, (les derniers) au fur et à mesure de la dégringolade. Mon père est le dernier. Sandro s’est donc suicidé après la mort de ma grand-mère Floria, à laquelle parait-il je ressemble comme un clone. Il avait vingt ans de moins qu’elle et avait toujours dit qu’il ne lui survivrait pas. Il était maçon, d’origine italienne du Nord, parlait mal le français, picolait parait-il -mais ça, ce ne n’est pas sûr- et les filles et le fils n’avaient pas accepté ce jeune beau-père dont ils avaient honte, même si les derniers avaient vécu en partie grâce à ses revenus… Un amour fou, hors caste, hors âge, hors nationalités. («Un tramway nommé Désir», en somme.) Mais Floria travaillait elle aussi. Elle faisait table et chambre d’hôte, la vaste demeure qu’elle avait conservée aux allées du Parc, (les champs Elysées de Dijon) s’y prêtant tout à fait. On dit qu’elle était aussi une voyante renommée. Je n’en sais guère plus sur elle. Je me demande si elle n’a pas été à un moment, également, demi mondaine, ou entretenue, car l’éducation des enfants, même des derniers, fut bourgeoise donc coûteuse, cours de piano, de chant, de danse, grands lycées etc… Sans revenus importants -du moins avant Sandro, car son entreprise marchait bien et il gagnait confortablement sa vie- comment a-t-elle fait ? Table, chambre d’hôte, soit. Mais cela a-t-il suffit ? Dans le milieu artiste de Tosca, il était fréquent que ces jeunes femmes professionnellement séduisantes et dépensières, malgré leur travail et leurs cachets, aient parfois recours, pour boucler des fins de mois difficiles, à des admirateurs généreux qui se pressaient devant leurs loges. La demande excédait l’offre. Or Floria, très liée à sa sœur, évoluait elle aussi dans ce milieu. Joua-t-elle parfois les doublures de "Tosca", à qui elle ressemblait tant qu'on les croyait jumelles? Silence et discrétion. Et baffes dans la figure.

Un bruit court dans la famille, lancé par son père, que Matthieu, le dernier, serait bâtard. Je ne le pense pas, encore que ce ne serait pas plus mal: il ressemble à une de ses tantes Demarret morte plus que centenaire rencontrée à Lyon. Mais il l’a cru : son père, la seule fois où il l’a vu, ayant refusé de l’embrasser, (« celui-là, non, il n'est pas de moi !! ») ce qui l’a infiniment traumatisé. A quatre-vingt ans, il lui est arrivé d’en pleurer. Comment en vouloir à un tel homme même si par la suite... ? Je lui en veux pourtant. Pourquoi ? Un psychotique à froid, parfait sous tous rapports, aimé de tous, serviable, courtisé par les femmes -il était beau, courtois et cultivé- et sans affects ou du moins sans affects exprimés dans l’intimité. A-t-il aimé ma mère ? Autant qu'il le pouvait. Quant à moi, enfant, il avait décidé de ne pas me voir. Je m’y suis parfaitement habituée. Trop parfaitement puisque je n’étais nullement gênée par le rejet des gens. Je supportais ce que personne ne pourrait, ne devrait supporter, en principe ; malsain. Ma mère me parlait, s'occupait de moi certes mais dès qu'il "rentrait", m'envoyait à ma chambre sans espoir de retour. J'étais un bouche trou. A cela aussi je me suis habituée. Je le suis toujours. Le seul moment de bonheur fut lorsqu'ils se séparèrent; là, je l'avais enfin réellement pour moi. Mais cela ne dura pas. Il revint.
Violences. Sum

J'acceptais donc tout. J’ai changé à présent mais alors c’est devenu excessif. Lorsque quelqu’un se comporte ainsi envers moi ou envers d’autres, ma rage est parfois démente. Cela ne vaut pas pour les relations d’affaires dans lesquelles il me semble d’expérience quasi naturel que l’on tire la couverture à soi, et cela, je le gère à présent plutôt bien: je sais par exemple qu’André n’accepte mes chantiers que lorsqu’il n’en a pas de plus rentables, ce qui est normal, mais aussi qu’il engage pour l’aider les types les moins qualifiés voire les moins fiables qu’il a sous la main (et sans doute qu’il sous paye) et également se permet d’acheter à mon compte du matériel de plomberie très onéreux pour s’éviter de souder… Je l’aime bien quand même mais je le contrôle de très près afin qu’il n’exagère pas ce qui d’ailleurs ne le fâche nullement. De même pour mon locataire du kebab, ou même pour le curé parfois, qui mine de rien, sait fort bien ses intérêts et même un peu au delà...

Il en va autrement dans les relations d’amitié. A présent que j’ai pris conscience de ma faculté invraisemblable de supporter non-vision et mépris, lorsque je les pointe, la rage m’envahit. (Ce qui peut également me faire disqualifier.) J’ai définitivement rompu avec Frédérique, ma presque sœur, qui trouvait confortable une compagne obligeante en libre service qu’elle ne voyait que selon son bon plaisir et ne cherchait jamais réciproquement à aider lorsqu’elle avait quelques soucis, voire même qu’elle accablait à ces moments là… puisqu’elle ne pouvait alors plus lui être d’une quelconque utilité. J’étais sa seule amie. Qui d’autre que moi eût pu supporter cet égoïsme? Je déplore seulement d’avoir gâché tant de temps à jouer les suivantes de tragédie antique. Avec pour corrolaire une soi disant admiration, j'étais le chef. Ça n'a pas changé. Si elle me voyait me noyer, elle ne ferait pas un geste mais louerait mon courage infini d'avoir plongé pour mettons sauver un gamin.

En fait, c’est de moi que j’ai peur: lorsque j’ai pris conscience de ce déséquilibre de nos relations, j’ai vraiment eu envie de les abattre tous les deux, l’un après l’autre. Et je l’ai fait, à ma manière. La crise que j’ai laissée éclater au restaurant de José lorsqu’il m’a dit qu’il y avait «des gens» qui voulaient porter plainte contre moi à cause du bruit au Ranquet, marquera longtemps, je le crains, ce petit boui boui de gentils alcoolos, terne et sombre où tous boivent et mangent à la même table sur des bancs en bois mal équarris où on se met des échardes au cul. D’habitude, il n’y a jamais personne à la maison, c’était pratique. Et soudain, me voilà. Que se passait-il ? J’existais donc ? J’étais donc là, de retour ? Je dérangeais. On a l’oreille fine à la campagne, il faut croire, surtout lorsqu’on est parano. Et un sens de l’observation très poussé vis-à-vis des métèques. Qui s’est-il plaint ? José ne voulait pas me le dire. Comme ça c’est génial, je vais me méfier de tous. De tous, c'est-à-dire de Frédérique et de Christophe, il n’y a qu’eux à côté, si l’on peut dire. Un hectare nous sépare tout de même. L’explosion. Qu’est-ce qui m’a pris ?
Je voir, j’ai eu un jeune amant et surtout surtout, deux enfants alors forcément etc etc..

Qui a entendu ? Tous. Ce que j’avais tu durant des années est ressorti brutalement avec une honteuse fureur. Trois minutes de folie. Je me fais peur. J’ai semé la zizanie. Ou plus exactement je l’ai révélée. José en était tout chose. Il ne savait pas que je pouvais me mettre en colère, il ne l’avait jamais vu. En 50 ans. Oui. Je change. Puberté tardive.

Frédérique, Josette, Marina… tous avaient l’habitude de mon inexistence et comme toujours en pareil cas, s’en satisfaisaient pleinement. C’était pratique. J’étais pratique. Dans une famille, il y toujours un membre que l’on met à l’écart, que l’on exploite, dont on décide qu’il est transparent, qu’il n’a pas d’importance. Il y a eu Lise autrefois. Moi à présent. On ne sait pas pourquoi, mais c’est ainsi, et souvent fort commode pour les autres. De "je ne viens pas" à «elle n’a pas à venir», il n’y a qu’un pas, vite franchi. Ils vont porter plainte pour le bruit etc etc… Dix ans de silence, de parfaite retenue, et, l’habitude faisant nature, pour un jour ou deux de «bruit», on en appelle à la maréchaussée. A présent, j’existe, je suis guérie, enfin presque. Je l’ai même inscrit sur le grand portail vert: SUM. Ça ne va sans doute pas arranger mes affaires, mais tant pis. SUM. Et si je veux, je fais du bruit. Juste histoire de dire. Mon chien aussi, qui aime aboyer devant la montagne le soir, juché sur la murette, petit poilu frisé cocasse nez en l’air, comiquement indigné par l’écho qui lui renvoie exactement ses ouah… (sans doute autant d’insultes homériques)... Ce dominant veut toujours avoir le dernier «mot», avec l’écho, forcément, cela peut durer. La prochaine fois, je le laisserai perché que son rocher agonir la vallée de ses aboiements furieux. Symbole. Cette maison est mienne à présent. Mon chien a donc autant le droit d’y être que les les piques de Frédérique à 1 m du sol, dangereuses. 
Je vais reconstruire la haie ?… Non, ma haie, j’ai toujours du mal avec les possessifs. Marina et Frédérique au contraire, les emploient tout le temps, à tort et à travers, savoureusement. Il faut toujours étudier les fautes de syntaxe des gens, hautement révélatrices.
-- Ils m’ont inondé mon pré, ça a fait que mes cèdres m’ont fait un pourridié, parce qu’ils m’avaient bouché toutes mes évacuations, en bas de mon mur.
-- Je veux pas qu’on passe sur mon chemin de mon mazet…
Ils savent ce qui est à eux et le défendent bec et ongles contre ceux qui n’ont aucun droit dessus, c'est-à-dire la terre entière. Par parenthèse, le chemin n’est pas plus à Frédérique qu’à quiconque, et le mur dont parle Marina est mitoyen… Marina qui, pour plus de sûreté, a, dans la foulée, enclos un monument historique -un tombeau- qui ne lui appartient nullement où elle range à présent ses outils de jardinage. Quant à Frédérique, elle a ceinturé sa terre, du côté de la route, en haut d’une côte abrupte, de grilles acérées trop basses, tout le long d’une murette où l’on ne peut désormais plus s’asseoir pour souffler sans se faire empaler… et de l’autre côté, de diaboliques cactus en haie serrée… (Malheur au cycliste.) Dès que l’on arrive, on est averti. Passez votre chemin, et vite, pas de station s’il vous plaît, je veille à ma fenêtre, arme au poing. De même que les fautes de syntaxe, l’agencement d’une terre, les clôtures, les abords d’une maison, d’une demeure elle-même sont révélateurs. Les lieux ressemblent à leurs propriétaires. Pauline avait installé un banc de pierre au bord du chemin, la côte est si raide, pour les personnes âgées, et le panorama, si splendide. On y était bien. Fredérique met des piques.

Ma haie, était-elle trop haute ? Soit. Faisait-elle de l’ombre à son étendage ? Peut-être. Les efforts de mon père pour la planter, l’arrosage patient des années durant pour qu’elle pousse malgré la sécheresse, les voilà réduits à néant. C’est pratique: je n’y suis pas, puisque je n’y suis pas. Cercle vicieux. Eh bien non. SUM. Même si en effet j’ai davantage de terre. Même si autrefois, Brite m’a préférée. Mais qu’est-ce que j’ai ? Ne suis-je pas en train de devenir comme eux. ? Je me dégoûte. Ai-je le choix ? Lorsque l’existence vous a été refusée, en boule de neige, (le rejet de l’un entraînant celui de l’autre, puis de l’ensemble du microcosme) pour l’obtenir, il faut en passer en force. La non violence ne paie pas.

Pas de paranoïa pourtant, à mon tour. Ils sont de toutes manières, comme souvent ceux qui ont toujours vécu dans un environnement privilégié et qui n’en ont même pas conscience, hyper susceptibles quant à leur tranquillité. Envers tous. Mot saint. L’âne qui braie parfois en bas de la vigère -à un kilomètre environ- n'y coupe pas. C’est pourtant agréable de l’entendre le soir lorsqu’il se lance, même si en effet il n’est pas très mélodieux. Dans ce silence un peu angoissant, c’est la seule vie perceptible qui vibre joyeusement au loin. Il ne peut déranger personne. Si pourtant, il faut le croire... Et les gitans installés en bas, à côté du cimetière n'y ont pas coupé eux aussi, avec leurs trop nombreux enfants qui jouent sur la route. Plus moyen de foncer en voiture, c’est gênant, on risque d’écraser un gosse à présent. Dans le quartier, les indigènes se reproduisent peu. Quatre ou cinq d’un coup leur semblent la gare de Calcutta. La zone. Inacceptable, dangereux, ces gamins… Dangereux ? Qui est dangereux, eux avec leurs quatre-quatre fonçant à quinze litres au cent dans un chemin de chèvre, ou les gosses qui jouent aux abords ? Renversement des prédicats, le principe est exactement celui qui m’a valu les menaces de plaintes contre le «bruit». Ils ont l’habitude de foncer, ce n’est nullement risqué puisqu’il n’y a jamais personne et le fait justifiant le droit, ce sont donc les empêcheurs-de-foncer qui sont dangereux et non les fonceurs-écraseurs vocatifs, pourtant dans l’illégalité la plus totale. Exit les gosses, comme moi. A expulser d’urgence…

Leur assimilation-fusion avec leur voiture est si prégnante qu’ils en parlent comme d’une partie d’eux-mêmes:
-- Je suis immatriculé en 34… Je faisais de l’huile, et je patinais en côte, j’ai dû changer mon carburateur…
Si seulement. Mais non, ce n’est hélas que de la bagnole qu’il s’agit.

Par contre, lorsque quelqu’un me voit, ça me bouleverse à un point démesuré mais aussi ça me met parfois mal à l’aise. Je dois le mériter, et je sais, je crois que cela ne va pas durer. Ou j’imagine qu’ils voient quelqu’un d’autre à travers moi et je redoute le moment où leurs yeux se seront dessillés. Merde. C’est peut-être pour cela que je ne sais plus ouvrir mon courrier.

Donc j’ai mangé, mine de rien. Si je m’attable, ce n’est pas possible, je me sens trop culpabilisée, à moins d’être dans un restaurant où tous mangent: je mange aussi pour faire comme tout le monde. Ne pas se faire remarquer est un autre réflexe conditionné de base qui me fut chevillé au corps dès la naissance, dont Pauline déplora qu’elle eût lieu un jour férié, je commençais mal dans la vie, en somme, en me distinguant déjà… A condition que je sois dans un lieu public, ce réflexe annule celui qui m’interdit de manger. Donc je mange puisque je suis là pour ça. Je lis attentivement pour ne pas penser à ce que je fais, c’est trop vil de bâfrer, (et paradoxalement, je me goinfre pour aller le plus vite possible) si possible un polar, un bouquin bien prenant qui empêche de penser. Pour manger, il faut que je fasse autre chose. Cela explique que je boive -du lait- plus facilement que je ne mange: on peut boire tout en écrivant, en lisant, mais pas manger. Du coup, ça va.

J’ai commencé à tailler la grande haie qui fait de la terre côté chemin un blockhaus et peut-être contribue à l’angoisse que j’éprouve en arrivant chez moi, tiens je l’ai écrit, chez moi, c’est formidable, même si je l’ai écrit en ayant l’air de provoquer -qui ? moi-même et mon inexistence- tant je ne le «sens» pas ainsi. Quatre mètres environ, ça dégage déjà, mais ce n’est même pas un vingtième de l’ensemble à éclaircir. Je n’ai pas pu faire mieux car José était là pour la porte. Mais je n’ai pas envoyé mon dossier, ni appelé Sakkhar, ni la sécu évidemment, ni Roche. Demain, c’est juré. Il le faut. Je n’ai pas fait le mail à l’agent. Demain… J’ai peur. Mais de quoi ?



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